Stérilité et féminisation des garçons, cancers à l'âge adulte, fausses couche, asthme et allergie au menu des enfants prenant les plus communs des AINS.
Le paracétamol, l'aspirine et l'ibuprofène sont de puissants perturbateurs endocriniens
Complément d'enquête A2 hier soir 1 décembre à 22h05
Stérilité masculine : un tabou
Il existe une association entre le moment et la durée de l'utilisation d'analgésiques légers pendant la grossesse et le risque de cryptorchidie*. Ces résultats ont été soutenus par des effets anti-androgéniques dans les modèles de rats menant à la masculinisation non finalisée. Nos résultats suggèrent que l'exposition intra-utérine à légère Analgésiques est un facteur de risque de développement de troubles de la reproduction masculine.
cryptorchidie* : absence d'un ou deux testicules dans le scrotum (le testicule est présent mais n'est pas descendu), anomalie qui concerne 5% des bébés environ à la naissance.
Un lien a été trouvé un lien entre ce type d'anomalie et le risque de cancer du testicule.
Adolescents prenant du paracétamol : 2 fois plus d'asthme
Les adolescents âgés de 13 et 14 ans prenant du paracétamol de façon mensuelle auraient deux fois plus de risques de développer de l’asthme, tandis que pour ceux qui l’utilisent de façon annuelle le risque serait augmenté de 43%, selon une étude menée par des chercheurs néo-zélandais, publiée dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine.
Menée sur plus de 300 000 adolescents issus de 50 pays, cette étude montre par ailleurs que l’utilisation du paracétamol à cet âge serait aussi associée à une augmentation significative des risques liés à l’eczéma et aux allergies.
Rappelons que l’asthme est la première maladie chronique de l’enfant.
Source : American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, août 2010.
AINS : deux fois plus de fausses couches
« Mise à part l’aspirine, l’utilisation des AINS en début de grossesse multiplierait par 2,4 le risque d’avortement spontané », souligne Anick Berard. Ces résultats laissent à penser qu’« il s’agit d’un effet de classe ». C’est-à-dire que tous les AINS sont concernés. Et si le risque le plus élevé était associé au diclofénac, et le moins élevé au rofécoxib, « les doses ne semblent pas avoir d’influence sur le niveau de risque ».
En conclusion, « les AINS exception faite de l’aspirine, devraient être utilisés avec précaution pendant la grossesse », estiment les auteurs. En cas de besoin, consultez toujours votre médecin avant toute prise médicamenteuse.
Source : Université de Montréal, 6 septembre 2011 ; Canadian Medical Association Journal, 6 septembre 2011
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